Dans les premières années, nous avons envoyé les enfants nigériens atteints du noma dans des hôpitaux européens parce que les infrastructures locales ne suffisaient pas. Ce qui impliquait naturellement des coûts considérables. Qui plus est, les enfants étaient retirés de leur environnement familier. Après un séjour souvent long de plusieurs mois en Europe, ils devaient donc à nouveau s’adapter à la vie dans leur village.

Notre organisation caritative s’est employée dès lors à créer rapidement les conditions appropriées pour opérer sur place. Nous réduisons ainsi les coûts et prévenons un choc culturel. Nous avons dès lors fondé également des « maisons d’enfants » dans différentes régions du pays.

Tous les patients atteints du noma sont enregistrés dans les maisons d’enfants. Ils y sont nourris en suffisance et se font administrer une médication dans les cas sévères. Les patients chez qui la maladie a provoqué des malformations sont amenés à l’hôpital chirurgical La Magia. Notre organisation a ouvert cet hôpital en 2002 dans la capitale Niamey. Il abrite le premier service radiologique créé au Niger.

Il existe déjà des maisons d’enfants à Niamey, Tahoua, Maradi et Agadez (au Sahara). Malheureusement, elles fonctionnent actuellement au ralenti en raison du conflit opposant le gouvernement et les rebelles. Le pays a besoin encore d’au moins trois ou quatre maisons d’enfants.